Le nombre de familles monoparentales est en augmentation depuis les années soixante. En 2010, on comptait 9,3% de ménages monoparentaux en Belgique et près de 83% d’entre eux ont à leur tête une femme. Une famille monoparentale sur trois ne parvient pas à échapper à la pauvreté. En Wallonie, c’est une famille monoparentale sur deux qui vit sous le seuil de pauvreté (54,3%), une personne pauvre sur quatre vit dans une famille monoparentale !

Les facteurs de risques de pauvreté des ménages monoparentaux sont multiples. Ils ont trait, principalement, à la diminution de ressources financières inhérente à la perte d’un revenu dans le ménage, au coût du logement, aux difficultés organisationnelles qui se posent quand une seule personne doit gérer les enfants et la logistique d’un ménage, au manque de flexibilité et de places d’accueil pour la petite enfance, à l’inadéquation des temps scolaires avec la vie professionnelle et aux carences dans l’accueil extrascolaire.

Les femmes voient leur situation aggravée par des facteurs discriminants liés au genre. D’une part, parce que leur position sur le marché est plus précaire et, d’autre part, parce qu’elles subissent souvent une baisse de revenu plus importante sans le salaire de l’homme (généralement plus élevé que le leur).